18 Décembre 2006
Des sections de snipers en Iraq...
Des bataillons de batteries de missiles au Liban ...
Des unités de productions d'armes en Palestine...
Les derniers conflits qu'a connu le Moyen-Orient ont dévoilé une hausse qualitative des moyens employés par les organisations armées face aux troupes régulières, pendant les invasions américaines ou israéliennes, que ce soit en Iraq, en Palestine ou dernièrement au Liban.
Cette hausse qualitative concerne autant l'effort organisationnel qu?exécutif de ces organisations ou résistances organisée sur un modèle de milice versée dans la guérilla urbaine.
Le Hezbollah ne ressemble en rien, aux groupes actifs contre les occupants étrangers ou les forces gouvernementales en Iraq, tout comme ces insurgés ne sont pas comparables aux combattants du Hamas ou du Jihad et certainement pas de l'OLP. Tous ces mouvements ont des aspirations ou une idéologie différente et ils procèdent par des modes opératoires propres à chacun.
Mais les similitudes existent aussi, car si le but diffère, les objectifs sont parfois communs. L'exemple le plus évident est surement l'animosité partagée par le Hezbollah et Les Resistances palestiniennes envers Israël. Dans une plus large mesure, les sentiments anti-américain ou anti-israélien sont évidemment partagés non seulement par les acteurs dans ces trois pays arabes cités , mais par une large opinion arabo-musulmane, ce qui encourage une collaboration inter-arabo-islamique.
Ceci transparait à travers la collaboration entre Le Pasdaran iranien et le Hezbollah libanais ou entre ce dernier et les combattants palestiniens, à qui ils fournit toutes sortes d'armes individuelles ou collectives tel que des fusils d'assaut, des explosifs, des roquettes antichars ou des roquettes d'artillerie, avec des dizaines de milliers de munitions.
L'Iran et
La collaboration n'inclue pas seulement la fourniture en armes, mais également l'assistance logistique et les échanges des formations techniques de plus en plus spécialisées, ainsi que les subventions financières nécessaires au fonctionnement de ces organismes.
Tout le monde connait aujourd'hui le niveau militaire de
Les soldats israéliens n'ont pu que admettre la qualité de formation des combattants du Hezbollah et Tsahal a diffusé à plusieurs reprises les quelques saisies de guerre comprenant du matériel très sophistiqué de transmission sécurisées, de protection balistique, de camouflage, de vision nocturne et appareil vidéos ainsi que des armes de précision et des roquettes guidées de dernière génération sans oublier les équipements individuels et le matériel informatique...Le Top Gadgets, comme dans les jeux vidéos !?!
Concernant la qualité de la formation, pour démontrer le haut niveau du potentiel guerrier de chaque combattant de
On estime que si le Parti de Dieu aligne 15'000 membres, il faut cependant nuancer le degré d'engagement de ces effectifs. Il faut distinguer le sympathisant, du membre du parti politique, et reconnaitre le combattant milicien qui s?occupe surtout de logistique, du combattant professionnel qui va finaliser l'objectif sur le front. Ces derniers sont estimés tout au plus à 3000 combattants.
Selon les aveux collectés par un journaliste britannique (qui a réussi l'exploit d'obtenir une interview avec des combattants du Hezbollah au front lors des derniers affrontements), personne ne peut rejoindre
Les cadres eux ont le droit à une formation poussée en Iran ou en Syrie, après la formation de base au Liban dans
La formation des unités de première ligne, se fait dorénavant en s'appuyant sur des simulations d'opération avec un savoir faire évident en matière de maquettisme. On a évoqué que les combattants profitaient en expérience en étudiant les opérations faites ailleurs, tel qu?en Iraq. Ils visionnent des films des attaques menées contre les blindés américains. Des chars Abrahms M1, ont été même réalisés en maquette à l'échelle 1/1, à des fin d'entrainement.
Les Iraquiens aussi ont profité du savoir faire libanais en matière de charge explosive enfouie, une technique qui ne laisse aucune chance même aux meilleur blindé au monde.
La preuve de la professionnalisation de ces mouvements ne se fonde pas seulement sur la qualité et les moyens mis à dispositions, mais également sur le mode de structuration adopté. C'est pour cette raison que les unités de combat du Hezbollah sont réparties dans des groupes d'actions distinctives tel que des batterie de défense littorales équipées de missiles anti navire (sol-surface).
Il existent aussi des unités de défense aérienne, qui devraient être bientôt équipées du missile nouvelle génération Missagh 2 de fabrication iranienne, il possèdent actuellement des Sam7 russe ou chinois. Il faut compter aussi les forces de frappe balistique ainsi que des unités anti-char ou de génie mineur.
Le Parti possède aussi son propre service de sécurité pour protéger ses dirigeants et ses installations sensible. Il possède même un service de renseignement actif de par le monde, particulièrement en Israël.
L'armée américaine a dévoilé quant à elle, l'existence d'une section de tireur d'élite qui lui a infligé plus d'une cinquantaine de morts. La Brigade de Snipers de l'Armée Islamique elle, a déclaré qu'elle avait abattu plus de 250 soldats américains. Il ne s'agit là que des chiffres concernant les forces US, car les snipers iraquiens s'en prennent également aux forces gouvernementales iraquiennes et forces alliés étrangères. Le chef et fondateur de cette section, un certain Jouba, a même réalisé une vidéo de propagande, où il expose ses opérations. Ce chef de guerre devient un veritable héro, semblable dans l'imaginaire des jeunes aux héros des films d'action. Quoi de plus normale quant on connait l'impact d'une vidéo montrant durant 25 minutes, les soldats américains tomber sous les tirs précis de combattants fantomatique. Jouba à lui tous seul proclame le score de 40 ennemies H.S.
Cette formation de tireurs d'élite, est de création récente, mais elle a déjà fait ces preuves. Elle parait très bien entrainée et bien équipée. Elle dispose de fusils de sniping divers, mais le plus courant dont disposent ces tireurs est le Tab.7.62 de fabrication national. C'est un fusil rustique mais très fonctionnel et solide. Il a un porté maximale de 11
Ce fusil n'étant plus fabriqué en Iraq, les combattants utilisent très fréquemment des Dragunov russe de la même famille. Les tireurs de la section sont très difficiles à localiser, car ils savent bien se camoufler et ils ne tirent pratiquement qu'une seule fois par cible, dans les endroits du corps les moins bien protégés. Ils utilisent souvent des appareils vidéos pour la surveillance des cibles mais aussi pour filmer l'opération à des fins médiatiques ou de propagande.
L'innovation technique n'est pas délaissée non plus. Le Hezbollah se vante d'avoir violé le ciel d'Israël avec des drones espions, fabriqués par ses propres ingénieurs. Il fabrique également des dispositifs électroniques divers pour les mises à feu des charges. Des roquettes ou des ULM, sont aussi sortis de ses ateliers discrets.
En Palestine la star de cet armement underground, est sûrement la roquette Qassam. Cette roquette de type BMP non guidée, est fabriquée selon des normes devenues standards, car les groupes palestiniens s'échangent leurs techniques de fabrication dans les petits ateliers clandestins. le Qassam a une porté sans cesse améliorée et lors de certains tests, elle a atteint les
Une autre armes à emploie plus décisif, est la bombe Al-Battar. cette arme consiste en une charge de
Chaque groupe palestinien a sa propre production d'armes, ainsi :
Le Hamas fabrique:
- Le Qassam 1, d?une portée de
- Le Qassam 2, d'une portée de
- Le Qassam 3, d'une portée de
Le Jihad fabrique :
- Al Qods 1
- Al Qods 2 (
Le Fatah produit quant à lui le Kifah.
Ce ne sont là que quelques exemples car il y en a d'autres tel que des roquettes Nasser2 ou Sarya, produite par d?autres organisations palestiniennes. Le Hamas a même déclaré vouloir fabriquer des missile sol/air portables, capables d'abattre surtout les hélicoptères israéliens. L'idée parait réalisable avec l'apport technique de leurs alliés au Liban, en Syrie ou en Iran.
On ne peut pas nier l'apport étranger et étatique à ces groupes de guérillas, mais il faut tout de même admettre qu'ils ont atteint ce stade plus avancé par leurs propres volontés et engagements et qu'ils ne font plus figure de milices d'amateurs ou de guérilla d'une époque dépassée. Car ils ont su s'adapter à leur époque.